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De la robe noire à Proclair : un parcours singulier
Elle a longtemps hésité avant de franchir le pas et mettre de côté sa carrière d’avocate. Mais après presque 20 ans de barreau, elle a finalement rejoint un de ses frères et son père à la direction de Proclair, au poste de directrice générale déléguée. « A 46 ans, j’ai senti que c’était le bon moment. Et puis quitte à entreprendre, autant le faire en famille », glisse Chloé Tourret dans un sourire. Depuis deux ans, elle a donc rangé sa robe noire pour endosser celle de « cheffe » d’entreprise, en prenant depuis 2019 la tête de l’antenne niçoise de la société de nettoyage industrielle familiale. Mais attention, prévient-elle : « Je ne suis pas arrivée en position de « fille de… » mais de celle de l’avocate qui prenait déjà en charge les recouvrements de créances ou les rachats d’entreprises et qui met désormais ses compétences juridiques au service de Proclair ! ». A l’époque, elle avoue avoir eu le sentiment de se retrouver « devant une feuille blanche où tout était à écrire ». Si Proclair est bien implantée et bien identifiée dans la région marseillaise, l’entreprise est arrivée, a contrario, en position de challenger dans les Alpes-Maritimes.
Attention, prévient Chloé Tourret : « Je ne suis pas arrivée en position de « fille de… » mais de celle de l’avocate qui prenait déjà en charge les recouvrements de créances ou les rachats d’entreprises et qui met désormais ses compétences juridiques au service de Proclair ! ».
Un positionnement haut de gamme.
Dans les premiers mois de 2019, Chloé Tourret s’est attelée à la recherche de locaux, au recrutement d’une responsable d’exploitation, aux visites sur le terrain avec la commerciale et surtout, au développement de l’activité et du portefeuille clients. « Nous nous sommes fixés deux ans pour rendre cette implantation viable », résume la « cheffe » d’entreprise, qui se veut positive : « Le secteur de Nice est plus ouvert que celui de Marseille où nous sommes en concurrence avec des « majors » comme Derichebourg, Onet ou GFS ». Pour faire la différence sur ses concurrents, elle mise sur les atouts qu’offre Proclair. « Nos clients sont à notre image : ce sont des PME et ETI* pour lesquelles la réactivité, la qualité de service, la proximité sont primordiales. » Et a fortiori celles positionnées sur le marché du luxe, qu’elle vise : « On sent qu’une partie de cette clientèle est prête à mettre un budget plus conséquent pour des prestations haut de gamme ». Un positionnement qui a impliqué, en contrepartie, pour Chloé Tourret, de former les collaborateurs de l’entreprise aux codes et aux savoirs-être propres au monde du luxe. Accompagner les dirigeants d’entreprises en difficulté. Les relations humaines, c’est précisément ce qu’apprécie la dirigeante. « L’humain, c’est ce qui m’a d’abord attiré dans la profession d’avocat. Davantage que de défendre la veuve et l’orphelin », confesse Chloé Tourret, qui s’était spécialisée à l’origine dans le droit des médias. Un choix dont elle sourit rétrospectivement : « Je me suis rapidement rendu compte qu’il serait très difficile d’exercer à Marseille avec cette spécialité ». Dès son stage d’élève avocat, effectué au sein du cabinet Lombard – « une entreprise familiale, déjà » -, elle se spécialise dans les procédures collectives. Une voie qu’elle poursuit comme collaboratrice chez Me Bollet, puis lorsqu’elle devient associée au sein du cabinet LACT. « J’ai réalisé la détresse des chefs d’entreprise convoqués au tribunal de commerce et leur méconnaissance de cette institution. Beaucoup imaginaient qu’ils allaient être sanctionnés alors que l’objectif est de trouver
avec eux les moyens d’éviter le dépôt de bilan. » Rejoindre l’entreprise familiale ne l’empêche d’ailleurs pas « de garder un pied dans le droit ». Le 16 janvier, date de la rentrée solennelle du tribunal de commerce de Marseille, Chloé Tourret a de nouveau revêtu une robe noire. Mais il s’agissait cette fois de celle de juge du tribunal consulaire où elle siège désormais pour un premier mandat de deux ans, avec l’ambition affirmée « d’accompagner les dirigeants d’entreprises en difficulté à remonter la pente ».
Pour faire la différence sur ses concurrents, Chloé Tourret mise sur les atouts qu’offre Proclair. « Nos clients sont à notre image : ce sont des PME et ETI pour lesquelles la réactivité, la qualité de service, la proximité sont primordiales. » Et a fortiori celles positionnées sur le marché du luxe, qu’elle vise.
Créée en 1976 et spécialisée dans le nettoyage industriel (tertiaire et industrie), Proclair est bien implantée dans la région Paca. Outre son siège, situé à la Valentine à Marseille (11e), elle compte deux antennes dans les Bouches du Rhône (Aix-en-Provence, Vitrolles), une dans le Var (Toulon) et à Nice (Alpes-Maritimes), depuis 2019. Elle dispose également d’un bureau à Lyon et envisage de se développer à Paris et en région parisienne. L’entreprise emploie 450 salariés et prévoit 7,7 millions d’euros de chiffre d’affaires pour l’exercice 2019, un chiffre stable par rapport à 2018.